La coupe du monde 2010, c'est quand même bien pratique! Eh ouais, ça donne une bonne excuse à la ville pour virer tout le monde (enfin surtout les pauvres et les immigrés): mais oui enfin, il nous faut un tout beau Johannesburg à offrir. Résultat: pratiquement tous les gens que je vois ont ete expulsé de leur appart, et/ou ont leur a confisqué tous leur bien qu'ils vendaient dans la rue. Y a quand meme un truc qui cloche quelque part: le JRS (J'en n'ai Rien à Scier...Jesuit Refugee Services) fait du micro-credit et prête un petit capital aux refugiés pour commencer leur petit business. Bon trés bien. Sauf que le business demarre, paf! les flics arrivent, confisquent tout et le "refugié" se retrouve non seulement sans revenu mais aussi endetté. Le gouvernement manque d'infirmières et de docteurs, et là il y en a toute une rimbambelle qui essaye de vendre des tomates au coin de la rue entre deux raids de la police.
Bon au moins tout ça, ça me tient occupée! Ah, vivre du malheur des autres...Ouais, merci la coupe du monde 2010, tu vas nous donner au moins autant de boulot que le nouveau Children's Bill!
PS: pour les ignorants euh ceux-n'étant-pas familier-avec-l'anglaisudafricain, "bergies", ça veut dire en gros "clochards" (bon sans-abris pour être politiquement correct mais bon "bergie" ça l'est pas vraiment, poliquement correct).
Bon c'est pas l'tout le malheur des autres, mais y aussi les miens! (Egoiste!). Je devrais faire une catégorie: "Les Peripéties de Pauline et sa Medical Aid". Donc j'appelle ma medical aid pour savoir s'ils me feraient l'honneur de bien vouloir couvrir une visite chez le docteur, pretty please, si ça vous dérange pas trop. Meuh non, puisque: "but your membership is suspended!". Génial! Oui c'est vrai, alors que tout à été payé d'avance, ben ouais pourquoi pas? Et puis bon, s'y a un probléme, surtout mais surtout ne me prévenait pas!
Les réfugiés à la rue et Vlok en liberté!
Je ne comprends plus rien...
Quand à la medical aid, je la paye mais je n'y touche pas. Il n'y aurait pas un pay back bonus, comme pour les compagnies d'assurance?
Trêve de plaisanterie, j'espère que cela va s'arranger pour toi.
Qu'est ce que vous voulez ma p'tite dame! Ce monde est tout "chambourlabé"! Au fait, je voulais te laisser un commentaire sur ton dernier post mais ça me dit que mon com à l'air "suspect"! Et ça refuse de l'afficher. Pourtant j'te jure c'etait pas méchant du tout!
Bonsoir Pauline
Grâce à Nanou je ne pouvais pas passer à côté de ton blog. Je te souhaite la bienvenue dans la galaxie des blogs consacrés à l'afrique du sud notre passion commune.
Si tu le permets tu me verras assez souvent sur ton blog
Non, je ne sais pas pourquoi mais ton com est passé en spam. Ne t'inquiète pas je l'ai remis en ligne.
>Roti: merci et bien sur que je te permets de venir sur mon blog (et comment!)
Salut Pauline,
J'ai lu récemment que le CBD de Joburg est redevenu fréquentable. Y a-tu mis les pieds depuis les récents refurbishments?
Qu'en dis tu?
En effet je trouve dommage que les guides de voyage déconseillent le centre ville aux touristes.
Je ne suis pas pas tout à fait d'accord avec toi, mais moi je trouve encourageant la volonté de la municipalité d'éloigner du centre ville certaines types de populations. Cela accroit la criminalité et fait fuire les sociétés et investisseurs éventuels. Mois je préfère un centre ville vivant mais secure plutôt que des enclaves aseptisées et sans âmes comme Sandton.
Joburg CBD a en effet beaucoup change. C'est vraiment une ville bizarre, il y a certains endroits qui sont vraiment tres propres, tres centre d'affaires et puis il suffit de tourner au coin de la rue pour avoir une ambience totalement differente! C'est vrai que c'est dommage que les guides deconseillent d'y aller parce que y a des coins sympas mais aussi ca donne vraiment un autre apercu de Johannesburg. C'est pas vraiment dangereux (bon faites pas non plus comme ce couple de touristes que j'ai croise un jour: le sac banane sur le ventre, l'appareil photo en bandouliere, la carte a la main, les shorts ; bref la panoplie du touriste qui demande a etre devalise!).
Je ne suis pas sure de quelles "certaines types de populations" tu veux parler? En tout cas une chose est sure, on a beau expulser les gens, c'est pas pour autant qu'ils partiront du CBD. La plupart des gens expulses sont reste dans le CBD, quite a dormir dans la rue. Il faut savoir que ces gens sont expulses, sans qu'aucunes mesures alternatives ne soient mises en place. Des familles entieres se sont retrouvees a la rue.
Je viens mettre mon grain de sable (une fois de plus) pour continuer la réponse de Pauline.
Si on leur proposait une alternative, ce qui n'est pas mis en place, ce serait pour les envoyer dans un coin tellement excentré qu'il n'y aurait rien (ni transport, ni magasin de base, etc) comme cela a été fait quand ils ont déplacé les camps de squatters - comme celui de Diepkloof qui a été déplacé près d'anciens hostels de mineurs à Durban Deep. Je crois que c'est le pire endroit que j'ai vu de ma vie... Et j'ai de la famille qui y vit. J'ai même du mal à aller les visiter tellement j'ai le coeur tout retourner quand j'en rentre.
En Afrique du Sud, il n'y a pas de HLM. Mais un vague programme de maisons d'état (RDP/GEAR Houses) dont on est entrain de réaliser qu'après moins d'un an de vie, elles commencent à tomber en ruine parce que des constructeurs verreux s'en sont mis plein les poches. La plupart de ces maisons sont construites à des kilomètres des villes - bien plus loin que là où s'étalait les camps de squatters. Comment trouver du travail dans des conditions pareilles?
(désolée pour cette longue réponse, mais il me semblait important de mettre les éléments en contexte, autant que faire se peut)
Merci pour vos réponses.
Je comprends parfaitement la nécessité de reloger ceux qu'on expulse. Mais parfois il y a des occupants sans titre, des occupations sauvages de l'espace. Ceux là ne doivent pas être prioritaires. Car cela voudra dire qu'il suffit de squatter un immeuble ou un trottoir pour prétendre à un relogement. C'est un peu le même problème en France, avec des gens qui se mettent en grève de la faim ou occupent un gymnase et la semaine d'après se voient proposer un logement alors qu'il y a des familles qui ont fait des demandes depuis plus longtemps et attendent toujours.
Je suis cependant d'accord que quand on expulse des gens de leur logement, il faut leur proposer une alternative viable.